Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Objectif sport

29 septembre 2011

Objectif sport déménage !!

d_m_nagement

 

Cher lecteur, chère lectrice, cher abonné, chère abonnée,

Objectif Sport déménage ! L'austérité du décor avait eu raison de mon ton parfois acide et de mon envie d'écriture. J'ai donc pris le taureau par les cornes et j'ai ouvert "OS" à une autre adresse, que mes fidèles compagnons prendront soin d'enregistrer, j'espère !

Rendez-vous désormais à Objectif Sport avec, déjà, un premier billet sur la révolution de l'OL.

Précisions d'importance : vous pourrez désormais participer au sondage (en haut, à droite - ça me fera plaisir !) et suivre plus facilement mes mises à jour (le blog est encore en construction). N'hésitez pas, par ailleurs, à me faire part de vos commentaires, de vos envies ou de vos idées de sujets ! Je suis votre serviteur !

A très bientôt sur Objectif Sport nouvelle mouture !

Publicité
30 août 2011

Nasri in the City

(le titre n'est pas de moi, mais emprunté au service sport de Canal...)

De vous à moi, on pourrait bien m'accuser ce matin de partager une pensée acide et gratuite au sujet d'un joueur, ancien minot promis à la vie de star depuis ses 16 ans.

L'anti-Ozil

Samir Nasri est assez puant. Le néo-Citizen a bien le droit de rêver de trophées et de quitter un Arsenal en totale perdition (le navire reposait au fond de la Tamise bien avant la défaite 8-2 à Old Trafford), c'est la règle chez les sportifs doués et ambitieux. Mais son comportement dégoulinant d'assurance et de certitude est le modèle exact de ce que j'exècre le plus intensément.

381000_207118_jpg_249846_434x276

Tout passionné a en tête l'épisode du bus rapporté par William Gallas - pas celui de Knysna, l'autre, survenu au moment où le Marseillais venait d'être appelé chez les Bleus. Tandis que la tradition sportive comme le bon sens exigent que les jeunes respectent les anciens, Nasri regardait déjà les autres de haut, titrés ou non. Thierry Henry en avait fait les frais. On suspectait déjà, alors, son attitude capricieuse et princière.

Cette fois, c'est Laurent Blanc qui se fait gentiment gifler dans France Football. Sa majesté Nasri a peu goûté les critiques du sélectionneur qui le veut plus présent et plus performant sous la tunique bleue et il le fait savoir. En réaction, elle lui adresse une leçon de savoir-vivre en regrettant publiquement que Lolo ne lui dise pas les choses "entre quat'zyeux"...

Assurément, le gamin a grandi. C'est maintenant un homme que la perspective d'un bras de fer ou d'un concours de longueur de zizis n'effraie plus. Il n'a donc plus l'excuse de l'âge de celui à qui on dit, depuis le berceau, qu'il tutoiera le ciel. Perché sur sa monture imaginaire, il se défend tout en finesse contre celui qui salit sa cape blanche. La chose, pourtant, est relativement simple : a-t-il réussi ne serait-ce qu'un bon quart d'heure en équipe de France ? Non. Le talent ne l'a pas quitté, au contraire. Mais, de mon point de vue, lorsqu'on se fait d'abord remarquer par son attitude méprisable d'enfant pourri-gâté, c'est un mauvais signe. Jurons qu'il soit bien incapable d'en prendre conscience.

23 août 2011

3 millions de Daghestanais, Eto'o Eto'o Eto'o...

Anzi

Vous ne lisez pas l'alphabet cyrillique ? Moi non plus et j'aurais aimé ne jamais avoir à lire cette page. Mais voilà, l'information qui se murmurait depuis des semaines est désormais sur le point d'être officielle : Samuel Eto'o va rejoindre le club d'Anzhi Makhachkala. Un nom imprononçable pour une destination peu conventionnelle, le Daghestan...

Le quoi ?

Anzhi Machin-chose est la figure de proue du football daghestanais. Il s'agit du club de la capitale du Daghestan, une république issue du démantèlement de feue l'URSS. La petite nation compte 3 millions d'habitants et borde la Mer Caspienne. Autant dire un décor de rêve pour un joueur habitué au luxe de Milan...

daghestan

Pardon si je ne résiste pas à l'envie de moquer cette région du globe, j'espère au moins ne pas verser dans le mépris. J'ai seulement du mal à accepter. On a beau dire qu'Anzhi est 4e du championnat russe, devance le grand Spartak au classement intermédiaire et s'annonce comme une valeur montante... Mais de quoi parlons-nous ? Du meilleur attaquant du monde et d'un club sans titre et sans histoire. Il y a une règle non écrite dans tous les sports, qui contribue à dessiner une hiérarchie entre les clubs et contre laquelle il est difficile d'aller : ici comme ailleurs, l'élite attire l'élite, et c'est la raison pour laquelle Forlan ou Berbatov rejette le nouveau projet parisien. Dans ce monde de testostérone et d'égos surdimensionnés, c'est souvent l'ambition qui fait la différence, l'ambition et les titres qui vont font entrer dans l'histoire du sport sans vous garantir d'y rester. Il faut dès lors mettre toutes ses chances de son côté et jouer au sein des 5 ou 6 clubs qui dominent le foot européen.

20 millions d'euros annuels

Samuel Eto'o n'a sans doute plus grand chose à prouver, c'est vrai. On n'oubliera évidemment pas de dire que sa décision a été rendue facile par la promesse d'une rémunération de nature à flatter son égo : 60 millions d'euros sur trois ans. Le montant paraît fou - et pas seulement parce que Messi n'en touche "que" la moitié. Il justifie, aux yeux de beaucoup, un départ dans le Caucase, loin de toute couverture médiatique - quoique. L'argent, décidément, fait partout ses ravages. Bizarrement, que ce soit Eto'o qui ouvre la voie de cette délocalisation exotique ne m'étonne pas le moins du monde. Au moins me donne-t-il l'occasion d'apprendre l'existence d'une république qui m'était jusqu'ici totalement inconnue...

15 août 2011

L'école de la vie

Par certains côtés, le football est l'école de la vie.

Celui qui a inventé l'eau chaude

L'expression est assurément banale et il ne m'a pas fallu solliciter longtemps ma matière grise pour produire un tel truisme. Mais ce n'est pas parce qu'on peut tout aussi bien l'appliquer au poker ou à l'expérience associative, par exemple, qu'elle n'est plus vraie. Parce qu'il est un lieu de relations et de diversité, le football donne à vivre, à réagir, à aimer, à détester.

Vous le croirez ou non, ce n'est pas spécialement le poids des années qui se ferait douloureusement sentir et m'inviterait à un quart d'heure de philosophie, mais le hasard qui me fait penser à ça. Ce matin, coup sur coup, deux nouvelles fort contrastées.

D'abord le geste d'Ozil. Celui que je considère comme l'un des tout meilleurs joueurs du monde a tout, et a tout compris. Pas simple de rester humble dans l'équipe des Galactiques, mais le meneur de jeu allemand a trouvé la clé : refuser de se croire déjà au sommet et prouver chaque jour, sur le terrain, sa valeur sans chercher à écraser l'autre pour trouver sa place, pas besoin de trop en faire. Hier soir, le coup d'envoi de la saison espagnole a été donnée avec la Supercoupe entre les deux ogres de la Liga. Ozil a ouvert le score sur un service en or de Benzema. A peine le ballon entré dans les buts barcelonais, il a stoppé sa course et s'est tourné vers le Français pour le congratuler. S'oublier. Un réflexe bizarre dans ce monde ultra-testostéroné.

En face, nous avons Modibo Maïga. Pour la plupart des lecteurs de ce blog, ce nom ne dira sûrement rien et, à la vérité, il ne me dit pas grand chose à moi non plus. Le joueur compte parmi ceux qui traverseront ce sport sans laisser la moindre trace. C'est un loup, un mercenaire obnubilé par le nombre de zéros alignés sur le bulletin de paie. On apprend ce matin que, pour un prétexte à chiffres, il part au clash avec son club après une seule (bonne) saison dans le Doubs. On explique que la carrière du sportif est courte et que son origine sociale, parfois difficile, peut justifier ses envies de lucre et d'ailleurs. Peut-être. Il est vrai, aussi, que la reconnaissance ou le respect ne s'achètent pas. C'est bien dommage.

7 août 2011

Les sifflets du Parc

Pour ce baptême du feu, nous avons eu une surprise et un enseignement. La surprise, c'est que l'espace d'une soirée, nous nous serions crus en Bundesliga : certes, la pluie qui s'est invitée sur tous les stades a dû en inspirer plus d'un, mais il semble que nos footeux se sont décidé pendant l'intersaison à tenter leur chance de loin. Pour notre plus grand plaisir.

L'enseignement de cette première journée - qui ne connaîtra son terme que demain, avec l'entrée en lice de Bordeaux, Saint-Etienne, Dijon et Rennes - c'est à n'en pas douter celui-ci : les supporters du PSG sont profondément français et Javier Pastore, qui, à coup sûr, découvre la Ligue 1 comme le peuple des stades, a dû apprendre du haut de la tribune présidentielle tout ce que cela signifie en terme d'impatience, d'intransigeance et de bêtise. La mise en route a été laborieuse et, face à un adversaire lorientais qui constitue leur bête noire, la défaite était presque pré-écrite. Mais ceux qui chantaient encore ce midi sont déjà prêts à brûler des maillots... Ce scénario catastrophe est ce qui peut arriver de pire au club de la capitale.

Lille, de son côté, n'a pas réussi à se défaire des pattes nancéennes, comme Marseille de Sochaux. On mettra ce manque à gagner sur le compte de la pluie battante et du match joué à l'extérieur pour les champions de France et, pour l'OM, de la qualité de la jeune opposition. Relevons quand même que les Méditerranéens font mieux que l'an passé et ont fait preuve de caractère au moment où tout semblait leur échapper.

C'est finalement Lyon qui tire son épingle du jeu et qui prend la tête du classement avec Montpellier. L'OL a été opportuniste et solide comme un roc, c'est tout. Aucun génie, mais un esprit guerrier. Pas grand chose à se mettre sous la dent, mais un pas énorme a - déjà - été franchi depuis l'an passé. De quoi augurer une vraie métamorphose ?

Publicité
6 août 2011

Délivrance

Punaise, il faut que j'accélère le mouvement. La saison de Ligue 1 recommence ce soir et je n'ai pas posté mon billet sur mes impressions.

Lyon, mission impossible ?

Par où commencer ? En haut du tableau, en mai, on devrait retrouver Paris, Marseille et Lille, dans cet ordre ou dans un autre.

La chasse au titre est ouverte et les heureux élus pourraient-ils être à nouveau nordistes ? Les départs de Rami et Cabaye ont été compensés par les arrivées de Basa et Pedretti, des joueurs qui ne sont pas moins bons que les partants et qui devraient se fondre dans le collectif lillois. En revanche, la grande inconnue sera l'aptitude de Payet à faire oublier la perte de Gervinho, le co-meilleur joueur avec Hazard du dernier exercice. On admettra que le onze s'est donc affaibli, surtout à gauche, et que la saison 2011-2012, enrichie d'une campagne européenne où les Dogues auront l'obligation autant que l'envie de faire bonne figure, risque de leur paraître longue.

Les Parisiens pourraient, peut-être, leur ravir la couronne. En attendant de voir gambader dans le Parc un gamin de 43 millions, la nouvelle attraction de la Ligue 1 est, sur le papier, capable de tout - même avec Matuidi... Mais à Paris, rien n'est jamais simple et le cocktail "argent + PSG" pourrait être très explosif. Imaginez deux matchs consécutifs sans victoire...

Je mettrais plutôt mes jetons sur l'OM. Par défaut et aussi parce que, pour la première fois depuis longtemps, le calme règne sur les bords de la Canebière. Amalfitano est un beau joueur de ballon et Diarra, quoique approximatif parfois, reste une référence sur le marché des sentinelles. Rémy, devant, devrait enfin devenir ce buteur à la Henry et Morel, la révélation de l'année au poste d'arrière gauche - on parie qu'il sera de l'Euro ? Les hommes de "la Dèche" ont, en plus, paru extrêmement en jambes lors du Trophée des champions, remportés contre le Losc au terme d'un match fou. Ils ont aussi l'expérience et le physique - la marque de fabrique de l'équipe, ces dernières saisons, à défaut de promouvoir un jeu de toute beauté.

Et Lyon dans tout ça ? Mon coeur balance. Enfin, ma tête surtout : faute d'avoir enregistré de nouvelles arrivées, les Gones ont l'avantage de se connaître sur le bout des orteils. Ils en ont aussi l'inconvénient. Car si le triangle Gourcuff, Lisandro et Gomis peut mettre à mal toutes les défenses de l'Hexagone, c'est derrière que ça se complique : Cris n'a plus les genoux pour redevenir le policier, Lovren est encore tendre et Cissoko, toujours une arnaque. A moins que Rémi Garde, coach sérieux dont on cherche en vain la moindre expérience de haut niveau, ne lance des jeunes pousses du centre de formation...

Allez, je me mouille :

  1. Marseille
  2. Lyon
  3. Paris
  4. Lille 

Dur dur...

En bas, j'ai lu dans la presse non spécialisée que ça allait être difficile pour les promus et pour Nice. Je ne sais si l'auteur de cette prophétie a une dent contre les Aiglons en rouge et noir, mais une chose paraît certaine, il n'y connaît rien. Nice est précisément une équipe qui a récruté intelligent compte tenu de ses moyens (Meriem, Monzon, Abriel...) et qui pourrait terminer à la 9e ou 10e place. Une sorte de Toulouse du pauvre, le club de la Garonne faisant partie des équipes dont les bons résultats sont attendus (Tabanou, Sissoko, Rivière, Didot, M'Bengue...). Les Toulousains emprunteront la trajectoire des Sochaliens, l'année dernière.

A l'inverse, Saint-Etienne paraît empiler les contrats sans grande cohérence. Pourvu que la mayonnaise prenne. Mais je ne tirerais pas la sonnette d'alarme pour les Verts. Je la réserve volontiers pour deux des promus - Dijon et Ajaccio -, Evian me faisant penser à cette équipe de vieux pros que l'on rencontre dans les tournois de sixte : à la ramasse physiquement, mais attention, ça joue au ballon. C'est peut-être ce qui les sauvera, même si 38 matchs, c'est beaucoup.

Qui sera le troisième à descendre ? Brest. Ou Auxerre. Ou Nancy. Si les Bretons pourraient avoir du mal à digérer leur deuxième saison dans l'élite, les Bourguignons et les Lorrains m'inquiètent bien davantage, plus que Caen ou Valenciennes.

Allez, je me mouille - encore ? Fichu été...

  1. Ajaccio
  2. Dijon
  3. Nancy
  4. Auxerre
2 août 2011

Paris brûle-t-il ?

J'oscille. C'est insupportable, mais j'oscille, je ne cesse d'osciller. Le PSG new look me donne à penser, mais je ne saurais fixer ma pensée. Un matin, j'éprouve curiosité et enthousiasme ; l'après-midi, tout s'évanouit et c'est le doute qui prend le relais.

Ces jours-ci, on compare beaucoup le club de la capitale avec l'autre Manchester, construit de toutes pièces à partir de valises arabes. En dépit de certains points communs, je ne crois pas la comparaison juste, sauf à imaginer que Matuidi, Ménez ou Pastore sont les nouveaux Viera, Silva ou Tevez...

Javier Pastore... Attendu comme le Messi, le jeune Argentin tarde à parapher son contrat, comme a tardé à le faire le nouveau manager général, Leonardo - et c'est peut-être pour cela que sa venue ne fait pas l'ombre d'un doute. Qu'en attendre exactement ? A première vue, difficile à dire : lorsqu'on ne porte pas les couleurs de Milan, de Turin ou de Rome, on passe hors des projecteurs braqués, depuis la France, sur le Calcio. "On" dit que Chelsea le voulait ? Oh, la belle caution... Les Blues d'Abramovich n'en seraient pas à leur première erreur de casting : si Zhirkov est davantage la victime du coaching et de la concurrence gauchère, Matic ou Rajkovic, pourtant présentés comme des joyaux (le premier a été acheté 15 millions de livres, soit près de 20 millions d'euros), servent de monnaie d'échange pour de plus gros deals ou songent à quitter les bords de la Tamise (le second, défenseur, pourrait rejoindre VA et, jeu de chaises musicales oblige, remplacer Bisevac, parti à Paris). Drôles de pépites, non ?

Papiers, s'iou plaît ?

Javier Pastore, connais pas. Mais le simple fait de lire que les nouveaux propriétaires parisiens sont prêts à racheter le contrat du joueur de Palerme 42 millions d'euros (bonus compris) me pose question. N'est-ce pas excessif pour un jeune joueur qui n'a jamais évolué dans l'élite du football mondial ? Pour sortir de mon état de "grogonneté" légendaire, j'ai pris mes renseignements. Voici, en somme, ce qui vaut 42 millions dans le football moderne :

Impressionnés ? Oui, par la bande son. Tentons de nous convaincre que le plus beau reste à venir, car le chevelu joueur est à l'aise techniquement.

Douche(z) froide pour Nicolas

Quant au pire, il dort déjà sous le tapis rouge des loges présidentielles. Car personne n'a songé aux conséquences d'un échec, d'une mise en route poussive. Or, à Paris plus qu'ailleurs, la crise couve en permanence. Il suffit souvent d'un grain de sable dans la machine PSG, d'une tension dans les vestiaires, d'une étincelle pour que la maison brûle. D'un rien, d'un malentendu, d'un joueur déçu. Comme Nicolas Douchez, finalement pris à contre-pied sitôt arrivé : la place de n°1 lui est promise et - abracadabra - elle devrait logiquement revenir au gardien international italien Sirigu, fraîchement débarqué à Saint-Germain-en-Laye. Kombouaré a parlé de "saine concurrence" pour apaiser la tension, mais en donnant la prime au meilleur des deux, il souffle sur la braise. Espérons qu'il ne s'agit que de vieux fantômes pour Paris, mais il y a de quoi se demander si, avec un tel cocktail, les Qataris ne jouent pas dangereusement avec le feu...

28 juillet 2011

Bienvenue à la petite dernière

Si vous comptez sur moi pour vous parler du coup d'envoi de la saison 2011-2012 et de ce match scandaleux, finissant sur un score de baby-foot, un conseil : retirez vos jetons, je boude !

En ce milieu de faux été, au sortir de cette période d'ennui et de désert footballistique (le football féminin n'ayant de football que le nom, il a été bien incapable de me maintenir en éveil - chapeau tout de même à nos représentantes pour leur joli parcours au récent mondial allemand), c'est le Trophée des champions qu'on nous sert froid. Généralement aussi sexy qu'un tour préliminaire de la coupe de la Ligue, force est d'admettre que, plus que le menu prometteur, le spectacle était au rendez-vous (4-5). Sauf que je ne serais pas moi si je n'étais pas, quelque part, un peu maudit : après une première mi-temps plaisante, confortablement installé dans le canapé bleu du salon (1-0), l'idée saugrenue d'aller m'allonger m'est venue. "Après tout, ce n'est qu'une pâle répétition de ce qui devrait se rejouer pendant toute une année..." Je n'ai donc rien vu des coups de folie et des coups de poing, ni de cette fin en eau de boudin (c'est un sacrilège, sans doute, d'évoquer la cochonnaille au Maroc, mille excuses) ou en feux d'artifice. A peine eu le temps d'apprécier le toucher de balle d'Amalfitano, la bonne agressivité de Rémy et les montées trémoulinassiennes de Morel, côté marseillais ; le poids de Hazard, boss précoce des champions de France, le jeu de passes des Dogues et les faiblesses de Basa, côté lillois...

CFoot - 28 juillet 2011

Alors, ce billet pour quoi faire ? Hé bien, pour annoncer une nouvelle qui va changer le paysage du sport et de l'audiovisuel, bien que la formule choisie - chaîne payante de la TNT - constitue déjà un frein à l'épanouissement de la petite dernière. Car, oui, une nouvelle chaîne 100 % foot voit le jour ce jeudi, à 19h10 ! Une ESPN junior, non dans son contenu, mais dans son concept, et dont le pari est d'être une devancière.

Bienvenue, CFoot ! Bienvenue sur Terre ! Bienvenue parmi les tacles assassins, les volées de carton jaune et les "c'est pas par là c'est par là" de légende ! Bienvenue dans le secret des vestiaires (même s'il y a un parfum de déjà-vu), sur les terrains amateurs (même s'il y a un parfum de déjà-vu) ou au sein des féminines (là...) !

Souhaitons-lui le meilleur, de renouveler le genre et, surtout - surtout -, de ne pas faire mal au sport.

26 juillet 2011

Une goutte d'eau dans une mer d'huile

C'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup...

Aujourd'hui 26 juillet, la Terre continue de tourner - je n'ai pas vérifié personnellement, mais il me semble bien que le soleil est passé derrière les nuages, de ma droite à ma gauche. Sur la planète football, cependant, quelque chose a peut-être changé. Un "détail", disais-je, une goutte d'eau dans la mer d'huile du mercato estival. Un rien manifesté dans une conférence de presse donnée au club de Schalke 04 (pour briller en société, dîtes "noul fir" surtout), invité surprise du dernier carré de la Ligue des champions.

kicker

Les mots des dirigeants allemands amorcent-ils une révolution dans les rapports de force entre joueurs et employeurs ? On aimerait bien.

Stupeur et mini-tremblement de terre

Le club de la Ruhr n'a jamais fait secret de son souhait d'associer, pour la saison prochaine, Nolan Roux à l'ancienne gloire madrilène Raul. Jeter son dévolu sur le Brestois est de nature à surprendre, lui dont la carte de visite n'est à peu près grosse que d'une seule ligne (une demi-saison de Ligue 1 pour cause de blessure). Soulignons que Schalke en est sans doute aussi conscient et n'est pas prêt à casser la tirelire. En témoignent les interminables négociations autour du prix du transfert avec le club du Finistère.

nrouxLassé par ces tractactions, on imagine que Nolan Roux a dû attraper des fourmis dans les jambes et il a agi en conséquence. Il a alors ignoré les convocations du stade brestois lors la reprise des entraînements, l'épreuve de force devant, dans son esprit, accélérer les choses et servir ses intérêts. Jusqu'ici, rien que du tristement classique...

Le pyromane pyromanisé

Oui, mais voilà : dans un papier publié dans Kicker - dans lequel on note également la volonté de Schalke 04 de faire venir Etienne Capoue -, le coach allemand a surpris son monde en adoptant une conduite qu'on dira, nous, de ce côté-ci du Rhin, rare et exemplaire. Cela se résume à ceci :

  1. Le joueur entame un bras de fer avec son club ?
  2. Il ne respecte ni son contrat ni son employeur.
  3. Il ne présente aucune garantie pour le club qui veut le recruter. Fin de l'histoire.

D'aucuns diront que c'est radical et germanique comme mode de pensée ou qu'il n'y a qu'une manière angélique d'habiller une rupture de pourparlers qui n'aboutira pas, faute d'entente sur le prix. Ne soyons pas si négatifs... Cette belle parole prouve au moins que les valeurs n'ont pas quitté le navire. Le football montre un tout autre visage et ce n'est déjà pas si mal.

22 juillet 2011

Dans les pas de Messi

"C'est l'histoire d'un Belge..."

Cela pourrait commencer comme cela. Enfin presque, puisqu'il s'agit d'un Boulonnais, mais il y a au fond, entre les deux, moins de kilomètres qu'il n'y paraît. Quand je dis "Boulonnais", je ne parle pas du cheval, même si l'homme s'apparente volontiers au bout-en-train, allusion à son état d'esprit enfantin comme à son appétit sexuel insatisfait oblige. Non, il s'agit d'un petit Français comme vous et moi - ne soyez pas offensés si je préfére que ce soit plutôt vous que moi. Il a réussi dans le football et, après avoir grandi dans l'ombre d'un géant, il a porté sur lui les espoirs lourds de toute une nation.

ribe

Je fais des raccourcis, mais je crois qu'on sera tous d'accord pour dire que, sur un plan strictement sportif, Frank Ribéry n'a pas de bol : comme tous ceux qui appartiennent à la génération de l'après Zidane, il est écrasé par la légende et pulvérisé par les comparaisons. Génération maudite, dit-on, comme le seront aussi les suivantes et pour combien de temps encore ? Benzema et Gourcuff ont déjà été passés à la moulinette. Au tour de Martin... On craint pour lui que l'histoire ne se répète.

Franck Ribéry n'a pas de chance, mais il arrive parfois qu'on parvienne à la provoquer. Lui, non. Il est de ces joueurs mystérieux qui brillent en temps de creux, de mer d'huile, mais dont la force se dérobe au pire moment lorsque tout un peuple compte sur un coup de génie décisif. Jusqu'ici, à part un coup de rein à une amatrice de footballeurs qui lui a valu des pépins judiciaires, qu'a-t-il donné au football ?

Un statut à assumer

Je suis dur. Sans doute faudrait-il le considérer comme un joueur de football, point. Un garçon finalement au-dessus d'une moyenne à la baisse depuis la retraite de Zidane et qui serait, en somme, l'objet d'un fantasme collectif : les autres auraient fait de lui la nouvelle star mondiale hexagonale et le premier intéressé aurait même fini par croire en sa destinée hollywoodienne ou en aurait joué - et ce serait humain.

Après avoir partagé la lumière lors du Mondial allemand, il éprouverait maintenant toutes les peines du monde à entretenir le feu. Ce serait admettre alors que la lumière ne venait pas de lui et que son talent est inventé, sinon exagéré. Je vous laisse juges.

Sa traversée du désert, en équipe de France aussi bien qu'en Bundesliga, appuie la thèse. Sous les deux tuniques, après une première année prometteuse, c'est le même constat du néant absolu qui s'impose depuis douze mois. Certes, le sort n'a pas été clément puisqu'il a fallu revenir après des blessures à répétition - les chevilles capricieuses. Il a également fallu jouer tête basse et affronter l'hostilité de principe d'un public français loin de briller, souvent, par son intelligence. Des conditions physiques et psychologiques qui n'encouragent certainement pas le dépassement de soi.

Et patatra

Ribéry, c'est l'histoire du verre à demi vide ou à demi plein. C'est un potentiel - réel ? - tardant à s'exprimer sur la durée et qui s'érode, s'érode, s'érode. Et alors que je m'échine à lui trouver des circonstances, voilà que Ribéry l'espiègle s'amuse à tout démonter. Sérieusement, avez-vous vu sa dernière sortie médiatique - nul besoin de manier la langue de Goethe tant l'info a été relayé en France ? Les bras m'en tombent de sottise.

"Le titre de meilleur footballeur du monde est mon grand rêve. Je crois que j'ai une chance (...).

Je peux atteindre le même niveau que Messi. Pour moi c'est une certitude".

bild_ribery

... Ces déclarations... Il y a quelque chose là-dessous. C'est forcément politique, voyons, forcément le fruit d'un calcul... Le conseil de son agent ? Etrange coïncidence, après avoir longtemps animé le marché, le nom de Ribéry ne circule pas durant ce mercato, comme si les investisseurs se détournaient de lui, aujourd'hui convaincus de sa faible valeur sportive ou/et marchande... A moins qu'il ne s'agisse que de faire de l'oeil au public munichois devenu boudeur après avoir encensé le joueur - comme quoi, il n'y a pas que les Français coupeurs de têtes qui aiment brûler leurs idoles. C'est qu'à force de clamer son envie de départ et à decevoir sur le terrain, Kayser Franck a fort à faire pour renouer les liens.

Sans doute est-ce un peu des deux, tant on ne peut se garder de penser que l'entreprise Ribéry, hier si florissante, est en pleine crise. Mais si l'on donne aux mots leur sens habituel... Diantre, a-t-il perdu la raison ? Assurément, cette parole est la meilleure blague de l'été. Mais imaginez qu'il pense ce qu'il dit !

D'un certain point de vue, il est lucide : s'il veut être Ballon d'or, il doit égaler ou dépasser Messi. Le peut-il ? Jusqu'ici, cela prête à sourire. C'est cependant tout le mal que je lui souhaite.

Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Derniers commentaires
Publicité
Publicité