Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Objectif sport
8 avril 2010

Was ist das ?

Arjen Robben. Je n'ai jamais très bien compris pourquoi le Real avait décidé de se séparer de lui un beau matin. Il faut espérer qu'il y a là-dessous une sombre histoire d'incompatibilités d'humeur, plus qu'un mauvais calcul marketing - quoique, avouons-le, à côté de Cristiano ou de Kaka, le néerlandais n'est pas très glamour.

robben

Arjen Robben est un joueur extraordinaire. Un cran, peut-être, en dessous de Messi, adulé comme jamais ces jours-ci, sauf par Guti - mais est-ce une surprise, venant d'un Madrilène, qui plus est à l'approche du Clasico ? Il partage toutefois avec l'Argentin, comme avec d'autres (Steven Gerrard, notamment), cette qualité rare, parmi les plus grands joueurs, de ne pas avoir d'équivalent dans la planète football. En dépit de gestes incroyables, Ribéry, Ibrahimovic ou Eto'o, par exemple, sont, eux, remplaçables. Pas Robben.

presse_allemandeArjen Robben est l'un des meilleurs joueurs au monde. Mais, parce qu'il évolue dans un championnat moins exposé et moins dense que la Premier League ou la Liga, et parce que son départ de Madrid a laissé filtrer l'idée qu'il ne pouvait pas s'imposer, qu'il ne savait pas s'adapter, il se fait oublier et on le redécouvre. Il n'y a guère que la presse allemande qui utilise, pour lui, tous les superlatifs, de A à Z. Celle-là qui voit déjà le Bayern gagner la finale, sinon la disputer. Comme si l'obstacle lyonnais, seulement incarné par LLoris, n'en était pas un. Excès de confiance ? Mépris de l'adversaire, français de surcroît - outre-Rhin,  le championnat français ne vaut pas mieux que la Bundesliga en Espagne ?

... Il se pourrait bien que les médias voient les héros d'un soir à Old Trafford un peu trop grands, un peu trop beaux. Leur qualification me semble accidentelle, plus arrachée que maîtrisée, et Lyon a tout autant que Munich les armes pour s'imposer. Du coup, on aurait tendance à croire que c'est une euphorie mêlée d'un sentiment de supériorité qui fait dire à tous les mangeurs de saucisses bavarois (tant qu'à verser dans les clichés... n'est-ce pas de bonne guerre ?!) que la partie sera facile.

Une autre interprétation est possible : si on reçoit mal, de ce côté-ci du Rhin, ces marques d'assurance qu'on lit dans les pages "sport" des magazines allemands, c'est peut-être parce que nous ne sommes pas habitués, en France, à croire en nous et que l'on se prépare d'abord à la possibilité et à la gestion de la défaite. Le Bayern ne se croit pas nécessairement supérieur à Lyon, mais il croit en sa force à lui. Si le diable est dans les détails, ce détail-là, d'ordre psychologique, peut changer beaucoup de choses. La future bataille entre Lyon et Munich a donc, semble-t-il, déjà commencé sur fond d'opposition de mentalités.

Publicité
Commentaires
Derniers commentaires
Publicité
Publicité