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Objectif sport
12 août 2010

Dream Team ?

Par JC.

(Cet article fait suite à un précédent article "Dream Team")

(Lire également, parmi les derniers posts, "Ce n'est que du foot")

 

Et voilà.

C’est fait.

Le Heat de Miami a 16 joueurs de basket sous contrat.

Pas juste trois Extraterrestres, mais bien un effectif complet.

16 basketteurs.

16 types affamés de titres, de gloire et de légende.

Est-ce que cela suffit ?

Sans doute pour gagner des matchs.

Peut-être pour gagner des titres.

Pas pour faire une équipe.

9 nouveaux joueurs sur 16, un leadership à déterminer, un effectif déséquilibré, la franchise à battre et une somme de talents rarement égalée dans l’histoire de la NBA.

Voilà ce qu’est le Heat de Miami.

La puissance offensive des James, Wade et autres Bosh suffira à gagner au moins une soixantaine de matchs. Peut-être même à terminer 1er de la saison. Finalement, il n’y a que cinq ou six équipes capables de rivaliser avec eux. Ce qui correspond à une fourchette de douze à quatorze matchs en saison régulière. Ils en gagneront la moitié, et 95 % du reste. Soit une saison entre 65 et 70 victoires.

En play-offs, il en sera autrement. Ils joueront à l’Est au moins deux ou trois des équipes capables de les mettre en difficulté, et en finale une des deux restantes.

C’est là que les limites du collectif et de la cohérence de l’effectif se fera sentir.

Bien sûr, les huit mois de la saison régulière vont permettre de mettre en place le jeu et les affinités sportives et extra sportives des joueurs, mais elle va également permettre de montrer les difficultés de partage des tickets de shoot, les limites du staff, et l’absence de pur défenseur.

Car le danger vient essentiellement de ce manque de cohérence de l’effectif.

Trop d’attaquants et pas assez de défenseurs.

Wade et James sont des arrières-ailiers puissants et aussi à l’aise défensivement qu’offensivement. Mais Bosh est surtout un attaquant. Certes, il prend des rebonds, mais limiter la défense à cette statistique est forcément réducteur. La verticalité ne fait pas tout. Et, en face d’ailiers forts/pivot comme Duncan, Boozer, Stoudemire, Howard, voir Gasol, son manque de puissance au sol et de solidité dans les appuis se fera cruellement sentir. Il sera obligé de compenser par sa vitesse et sa détente, ce qui est usant physiquement, et surtout entraîne beaucoup de fautes. Et quand on sait que trois de ces pivots jouent le titre, cela donne une idée de la difficulté qu’aura Miami à être champion.
Le problème tient surtout au binôme de Bosh dans la raquette. Car s’il était complété par un vrai pivot défensif, comme peut l’être un Camby ou un Chandler, la raquette des Heat aurait fière allure. Mais Illgauskas n’a pas l’envergure défensive d’un Perkins, d’un Noah ou d’un Bynum. Et à ce niveau là, Miami va être dominé. Les duos Perkins/Garnett, Boozer/Noah, Gasol/Bynum et Howard (un duo à lui tout seul celui-là !) sont bien supérieurs au duo Bosh/Illgauskas. Et la formidable capacité au rebond et au contre de James ne pourra pas tout compenser. Il faut de plus ajouter à tout cela la frustration qu’aura Bosh de ne pas voir arriver autant de ballons d’attaque qu’à Toronto.
L’étude du jeu de Miami va vite montrer la faiblesse de ce duo. Les équipes vont jouer à outrance à l’intérieur pour fatiguer et faire sortir Bosh. Ce type de scénario pose un vrai problème, c’est le manque d’impact des remplaçants à ces postes. Magloire a effectué une bonne saison sur l’ensemble de sa carrière NBA, Howard est bien loin de ses années à Michigan et Aslem n’a jamais été un intérieur dominant. Ajouté à cela la moyenne d’age de plus de trente trois ans des compagnons de Bosh, cela n’augure rien de très bon pour cette saison dans la raquette de Miami.  Tout cela obligera James à évoluer plus à l’intérieur en défense, entraînant alors nécessairement des brèches à l’aile, car ses remplaçants, que ce soit Miller ou Jones, n’ont pas son niveau défensif. Cela laissera alors le champ libre à des ailiers comme Deng, Pierce ou Carter pour scorer.

L’autre gros point faible vient du poste de meneur. Bien sûr, an attaque ce n’est pas un problème tant le talent de créateur de James est impressionnant et celui de finisseur de Wade plus à prouver. Mais en défense, encore une fois, la supériorité de l’opposition va être criante. Chalmers et Arroyo ne sont pas capables d’arrêter Derrick Rose, Jaamer Nelson ou Rajon Rondo. De plus, en attaque, les meneurs auront pour mission essentiel de mettre leur shoot, et à part Eddy House qui peut jouer à ce poste, aucun des deux meneurs n’est un véritable shooteur (34.6% en carrière pour Chalmers, 31.60% pour Arroyo).

Tout cela n’empêche pas Miami d’être un vrai candidat au titre, c’est dire le talent de James et de Wade, et l’attente que va susciter leur association. Car, s’ils vont connaître de vrais problèmes défensifs, les floridiens vont être difficiles à arrêter offensivement, notamment, quand ils arriveront à tenir leur rebond et pourront lancer les contre-attaques terminées par leur deux machines à dunker. Leur moyenne de point pourrait avoisiner les 100/105 points par match.

Miami est donc « un » candidat au titre, mais pas « le » candidat au titre.

On peut en compter 6.

Boston en est un. La cohérence et la force collective de l’effectif ne sont plus à prouver. Une puissance intérieure défensive quasiment sans égale dans la ligue, malgré le départ en retraite de Rasheed Wallace, avec Perkins, Garnett, et maintenant les deux O’Neal, Shaquille et Jermaine, associés à un trio extérieur de feu avec Pierce et Allen au shoot et un Rajon Rondo qui sait profiter à merveille des espaces créés par ses compagnons d’attaque. Le banc extérieur est à l’unisson avec Nate Robinson et Marquis Daniels, même si la perte d’Eddy House et de Tony Allen fragilise légèrement la rotation. La force intérieure et la vitesse de Rondo en font l’adversaire numéro un de Miami avec Chicago.

Chicago possède l’équipe idéale pour contrecarrer les plans de titre de Miami. Un meneur dominant, un ailier scoreur capable de profiter de l’aide que devra apporter James à l’intérieur, et une raquette puissante et complémentaire, aussi bien défensivement qu’offensivement. Noah, Boozer, Gibson et Warrick offre des solutions multiples dans des styles différents des deux côtés du terrain, qui vont mettre en difficulté la raquette du Heat. Ajouté à cela un banc intéressant avec le shooteur Kyle Korver (plus de 50% à trois point la saison dernière à Utah), un Murray capable d’apporter une dizaine de points par match, et un Ronnie Brewer de la même veine et vous avez un solide prétendant au titre.

Orlando en est un autre. Car, finalement, malgré tous ces renforts, Miami n’est même pas assuré d’être champion de Floride ! ! ! Le Magic est solide. Le meilleur pivot de la ligue, tant offensivement que défensivement (Howard), un meneur correct capable d’apporter une quinzaine de point (Nelson), un ailier athlétique et spectaculaire (Carter) et un ailier fort adroit et scoreur (Lewis). Le banc n’est pas en reste avec Redick, Jason Williams, Mikaël Piétrus, un spécialiste de la défense précieux dans l’optique d’un duel avec Wade, Bass, Gortat. Finalement, le problème d’Orlando vient d’une relative faiblesse du titulaire du poste d’arrière et du fait que l’effectif, bien que talentueux, a toujours déçu dans les moments importants. Le poste deux est un petit soucis pour la franchise floridienne. Quentin Richardson, en provenance de Miami, est un bon joueur NBA. Le shoot est fiable, la défense correcte, mais face à Wade, Allen, Bryant ou Terry, Richardson risque vite d’exposer ses limites, notamment défensives, au grand jour. Le poste reviendra alors à Piétrus, qui n’est quand même pas un joueur dominant. Cela dit, beaucoup d’équipes rêveraient d’avoir en poste deux Richardson, Redick et Piétrus. Orlando est donc un vrai prétendant au titre, mais sans doute un peu moins que les cinq autres, du fait de la difficulté qu’a l’effectif à gérer la pression des grandes occasions.

Voilà, avec Miami donc, les quatre prétendants au titre à l’Est.

A l’Ouest, deux franchises se positionnent.
La première est évidemment le champion en titre. Les Lakers ont gardé un effectif inchangé, si ce n’est le remplacement de Farmar par Blake, et surtout, l’arrivée de Barnes en provenance d’Orlando. Bryant, Gasol, Artest, Odom, Bynum, Barnes, Blake, Fisher, Brown, Ratcliff… L’énumération de l’effectif suffit à comprendre pourquoi Los Angeles est favori. Un excellent Coach, une hiérarchie acceptée par tous, une équipe cohérente, encore une fois, les Californiens seront candidats à leur propre succession. Miami aura d’ailleurs du mal à contenir la paire intérieure Gasol/Bynum, et Artest et Bryant se chargeront en défense du duo James / Wade. Rendez-vous le 25 décembre pour mise en situation à taille réelle.

Le deuxième candidat à l’Ouest est Dallas. Bien que vieillissante, au même titre que San Antonio, l’équipe du Texas a de quoi – enfin – remporter un titre. Le renfort de Chandler à l’intérieur change complètement la donne pour les Mavericks. Le cinq devient l’un des plus complet de la ligue. Nowitzki n’a pas d ‘équivalent au scoring, et est quasiment inarrêtable. Kidd est l’un des meilleurs meneurs de l’histoire de la NBA, Buttler et Marion sont deux joueurs sous-estimés, et Chandler est un excellent pivot défensif. Le banc est très complet, avec Terry, Beaubois, Ajinca, Thomas ou Haywood. Cette année est sans doute la dernière chance pour cet effectif de remporter un titre. Un candidat à prendre très au sérieux.

Voilà pour l’Ouest.

Pour remporter ce titre, Miami devra être constant, collectif et costaud, passer beaucoup d’obstacles, et éviter les blessures. Pour cette année, cela paraît un peu précoce, mais pour les suivantes, le futur appartient à la franchise floridienne.

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Commentaires
C
Bah non, tout est dit !<br /> Très intéressant, ce tour d'horizon. Et très complet. Et quelle place, alors, pour les Spurs et les Blazers ? De simples outsiders, tout juste bons à prendre un ticket pour les play offs ? Et Atlanta, qui gère très bien ses saisons régulières ?<br /> Et puis, la question fatidique en chaque début d'exercice : y aura-t-il une surprise, une équipe qu'on n'attendait pas ? Je ne parle pas forcément des Knicks, qui pourront un peu se relever, mais d'un nouveau Thunder, par exemple !?
C
bel état des lieux, les lakers restent les favoris si les blessures les épargnent et avec le renfort de l'ancien meneur de portland dont le nom m'échappe, miami est obligé de gagner et à mon sens c'est leur pire problème, plus que l'opposition car si la défaite s'installe, ils pourraient se tirer dans les pattes; enfin j'ai envie de dire que les signatures de james et bosh à miami risquent de rester graver dans les mémoire collectives comme un aveu de leur part: leur échec à emmener seul une équipe au titre.
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