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Objectif sport
18 juin 2010

La grande lessive

On dit qu'après la tempête, vient le beau temps. Pour ma part, chaque matin sonne le commencement d'un nouveau jour et, même si j'ai eu du mal à me lever, je suis maintenant gagné par l'excitation de la période à venir pour les Bleus et Laurent Blanc : celle des choix et de la reconstruction. Une excitation comparable à celle que je trimbale depuis l'enfance pleine de Lego.

Du temps, il en faudra. Nous serons champions à domicile, en 2016. 2012 sera trop juste et nous nous ferons sortir sur un coup du sort en quarts du prochain Mondial brésilien contre des Italiens truqueurs. Je me prépare donc à être serein. Je crois le "Président" capable d'exploiter la richesse du vivier français. Capable surtout de délivrer des messages aux jeunes sans avoir à abuser de son autorité d'ancien champion. Capable de paroles et de courage, pour redresser les égos et taper du poing sur la table quand la chose s'impose.

Il faudra être patient. Ceux qui exigeront tout, tout de suite, de nos prochains Bleus seront des imbéciles ou des ignorants - parfois les deux. Les nouveaux choix du futur sélectionneur... Forcément "nouveaux"... Qu'il y ait des changements, on s'y attend ; le tout sera de savoir s'ils interviendront en quantité. L'effectif n'a pas nécessairement à être rajeuni, mais renouvelé, sérieusement.

Côté gardiens, Lloris n'a pas de raison d'être inquiété, même si Ruffier pourrait être confirmé parmi les éligibles, comme Carrasso ou Douchez. Pour l'irrégulier Mandanda, son titre de champion de France pèse dans la balance. Mais il n'y a que ça.

Un cran au-dessus, tremblement de terre. Des disparitions, nombreuses, seront à célébrer - un peu glauque, comme formule, non ? Gallas sera poussé en retraite, forcée ou non. Quant à Abidal, il serait étonnant qu'un défenseur aussi exigeant que Lolo (j'ai en tête l'épisode du recrutement de Diawara à Bordeaux, l'ancien libéro de l'équipe de France ayant pris le temps de choisir l'homme dont le profil correspondait exactement à ce qu'il recherchait) laisse passer autant d'erreurs et de fautes accumulées. Il devrait perdre son statut de premier choix. Comme Evra, même si, pour le Mancunéen, je ne parviens pas à rester objectif : je n'aime pas les écarts auxquels il nous habitue entre ses sorties en Red et celles en Bleus. On oublie d'ailleurs vite que celui-là n'est devenu "indiscutable" que récemment ; il y a encore deux ans, son siège était tournant.

Au milieu, le point noir s'appellera Ribéry. Tout dépendra de sa capacité à descendre de son royaume dans les nuages - un royaume de sa pure invention - et à écouter le discours du nouveau sélectionneur. Car s'il a du talent, il doit en démontrer le volume avec les Bleus. Une mise au point sera nécessaire avec le nouveau maître de Clairefontaine, d'autant que les places sont chères et que les prétendants ne manquent pas : Marveaux, Nasri, Sissoko, etc. Les Diarra, Toulalan, Diaby et Gourcuff n'ont, quant à eux, pas de raison de quitter la maison.

C'est sans doute devant qu'il y aura le moins de turbulence, quoique. Captain Henry pourrait tirer sa révérence, mais à part ça, rien ne devrait bouger. Anelka n'est pas trop vieux pour une nouvelle campagne, a fortiori pour Cissé et Gignac. Des mises au point, là encore, sera nécessaire.

De nouvelles arrivées seront possibles : Tremoulinas, M'Vila, Cabaye, Gameiro, Marveaux et d'autres qui vont éclore bientôt... Attendons - avec impatience.

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