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Objectif sport
6 mai 2010

DD did it

Chapeau, Monsieur Deschamps. Vous pouvez enfin vous décontracter : l'OM est champion.

deschamps

Comme prévu ? Ben... Non, les choses n'étaient pas si simples. Jusqu'ici, Marseille, c'était Papin, Waddle et Pelé. C'était Boli et Mozer, Di Meco, Amoros, Desailly ou Angloma. C'était Sauzée. Et Tapie et la bouillabaisse aussi - c'est curieux comme l'un évoque immédiatement l'autre... C'était Deschamps enfin. Deschamps, déjà. C'était donc ça, la solution ? Tout ce temps perdu à tenter de trouver les clés ou à se casser les dents, alors qu'il suffisait bêtement de boucler la boucle ? Ceux qui croient aux symboles défendront la thèse becs et ongles : il fallait bien, pour renouer avec le passé glorieux du club, le retour de l'ancien capitaine chevelu comme une pop star des eighties. Et puis, si ce n'est pas vrai, l'image, au moins, est belle : DD, devenu le messie, est définitivement entré dans l'histoire.

lisandroL'éternel deuxième du championnat a donc réussi hier soir à monter sur la dernière marche qui se refusait à lui, en dominant le Rennes de Briand et Marveaux 3 buts à 1. Il profite seulement de la défaite d'Auxerre à Gerland pour être champion avant l'heure. Rien n'était pourtant joué en début de saison. Non que le recrutement n'était pas à la hauteur des ambitions, mais la concurrence promettait d'être rude. Les champions sortants n'avaient pas connu de bouleversement majeur dans l'effectif et Lyon avait frappé fort sur le marché des transferts. Pour les hommes de DD, tout s'est toutefois décanté en février - comme souvent : l'autre Olympique, en net redressement, accusait un bilan comptable trop handicapant pour inquiéter le haut du classement. Quant à la bande à Laurent Blanc, l'inexplicable s'est produit ; un printemps en chute libre pour, peu à peu, quitter la place de leader et abandonner même, aujourd'hui, l'espoir d'une nouvelle Ligue des Champions. Autant dire que le sacre des uns est en partie liée à la défaillance des autres, aujourd'hui peut-être un peu plus que d'habitude. Un petit coup de pouce du destin, enfin, qui ne doit pas altérer le sentiment de victoire.

Rien n'était donné non plus après la période de crise que le club a traversée, la saison dernière à peine achevée. L'exécutif olympien a perdu sa tête et les nouveaux dirigeants, parisiens donc forcément suspects, avaient beaucoup à perdre ou à prouver. Droit au but, dit-on sur la Canebière. Ils s'en sont sans doute inspirés pour offrir à l'OM une neuvième raison de faire la fête. "Marseille" gagné... pardon, je voulais dire "Pari" gagné.

rld

Une page s'est tournée l'année dernière et, comme une évidence, les titres commencent à tomber. "Les" et non pas "le", car on se doit d'ajouter la prestigieuse et jalousée Coupe de la Ligue, remportée de haute lutte après 90 minutes d'affrontement contre... euh, contre qui ? Des titres, quoi qu'il en soit, qui ont une saveur bien particulière, Robert Louis-Dreyfus, le propriétaire de l'OM, étant le seul qui manquera la fête. Espérons qu'après avoir longtemps haï ces initiales, les supporters n'oublieront pas de rendre à RLD le respect que cet amoureux du football méritait de son vivant.

quaresmaCe matin, Marseille se réveille péniblement après une nuit de danse, d'ivresse et de plongeons dans l'eau huileuse du port. Hier, c'était le DD-Day et les hommes en portent les traces salées sur leurs chemises. Mais demain ? L'OM est champion et, déjà, s'ouvre un nouveau chantier. Quelle équipe pour aller un peu plus loin en coupe d'Europe ? Quelle équipe pour rêver, à la façon du rival lyonnais ou des anciennes gloires marseillaises, de s'installer durablement sur le trône et marquer l'histoire de la prochaine décennie ? On entend ici et là circuler des noms : Dia ou Gameiro... Marveaux, Briand, Gignac ou Diarra (le Bordelais), voilà qui sonne mieux à mon oreille. Lisandro est sans doute inaccessible, mais se séparer de Brandade, comme de Valbuena ou Koné, est une exigence. Ah ! Si seulement ma voix portait jusqu'à Marseille ou Paris... Je regarderais du côté de Lucho. Profiter de son réseau pour approcher des ex de Porto. Quaresma ne joue toujours pas. Obtenir un prêt payant est-il, aujourd'hui, devenu si compliqué ?

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Commentaires
R
Quaresma, ca serait pas une mauvaise idée!
C
... Ben, si !<br /> Ou alors on le troque contre un petit meneur de jeu sans avenir, beau de son état et dont les pas ne font pas du tout penser au plus célèbre des Minots, même s'il n'a jamais porté le maillot olympien (ZZ) ?
E
N'importe qui sauf Diarra à Marseille s'il te plait !
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