Brandao : à débattre !

Depuis quelques semaines, une question me brûle les lèvres. Elle me les brûle si intensément que je crois que c'est en partie à cause de moi s'il ne fait que pleuvoir à Nantes, alors que l'on serait en droit d'attendre d'un mois de décembre une neige bien blanche et bien faite. Je ne résiste plus. La rencontre de ce soir entre l'OM et le Real, riche d'un vrai-faux suspense, m'offre un tremplin idéal. Allez, je me lance : "à quoi sert donc Brandao ?"

La formulation est un peu crue, je l'accorde. Mais, à force de tourner dans la tête sans jamais recevoir de réponse, l'interrogation a fini par s'éroder, par se débarrasser de tous ces mots superflus et inutiles qu'on aurait pu ajouter pour l'adoucir un peu. Ne reste plus qu'une question des plus basiques, sujet verbe point d'interrogation.

Au vrai, des réponses, il y en a, mais le fait qu'il en existe autant ne me semble pas bon signe. Rappelons quand même que le Brésilien passe avant tout pour être joueur de football - un avant-centre, un "9"... Eh oui ! Quand elles ne relèvent pas d'une absolue évidence, les choses vont toujours mieux en les disant...

A part mettre des coups de coude et courir (beaucoup de "cou" pour celui qui en a un de boeuf), je ne parviens pas à comprendre le rôle et, surtout, l'utilité du joueur dans l'équipe olympienne. Peu efficace devant le but, il est dépourvu de tout sens de la finition comme Papin ou Völler. Peu perforant, il n'a pas non plus la fluidité de Boksic ou d'Anderson... Certes, marcher dans leurs crampons n'est pas forcément ce qu'on exige de lui. Ce n'est pas, cependant, quelques centimètres qui le sépare de ces légendes, mais tout un monde. A se demander sérieusement s'il est un joueur de football et si son arrivée n'est pas le résultat d'une opération marketing complexe visant à lancer la carrière, en France, terre de la mode, d'Amanda Brandao, star montante du mannequinat mondial dont il partage heureusement le nom. Faire passer notre Brésilien pour ce qu'il n'est pas aurait dès lors un sens...

Non. Sérieusement, à quoi peut bien servir Brandao - "Brandade", pour mes intimes ? Les idées ne manquent pas. L'homme aux chaussures vertes, le Martien de Marseille, la grenouille olympienne, pourrait bien servir :

- en soirée, de super copain toujours de bonne humeur quoiqu'un peu ours (nous avons tous croisé dans nos soirées un Brandade, non ?) ;

- à téléphoner - pratique quand on a oublié son portable, qu'on n'a pas de réseau ou que les batteries sont à plat ;

- à sensibiliser la jeunesse aux problèmes de propagation de la grippe A...

A moins que quelque esprit illuminé ne décide d'en faire un objet de décoration. La lampe Brandao, du plus bel effet dans un salon Louis XVI. Un bémol toutefois, son prix. 6 millions d'euros, soit la somme déboursée pour faire venir le Brésilien sur la Canebière. Il faut bien : la Brandao est trop rare pour être mise à la portée de toutes les bourses...

Comments

[Kuzca]

A côté de la lampe "Brandao", le prix de la lampe de mes rêves semble bien dérisoire... non ?