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Objectif sport
15 juillet 2009

Le doute profite aux accusateurs

Mais qu'est-ce donc que cette mascarade ? Richard Gasquet est suspendu de compétition, par la Fédération internationale de tennis, pendant... deux mois et demi ! Mais qu'est-ce donc que ça, si ce n'est un simul-âcre de justice ? A quel genre, à quelle espèce de sanction avons-nous à faire là ? Quand on sait que cette sanction ne le prive plus de la participation à un tournoi parce qu'elle s'applique non à partir du jour où elle a été prononcée, mais à compter de celui où l'affaire fut révélée (c'est-à-dire, il y a exactement deux mois et demi...), on se dit que le hasard fait bien les choses ou que les juges devaient vraiment être bien peu sûrs d'eux pour ne pas oser aller plus loin.

L'air de rien, les hautes instances réussissent cette prouesse de défier les lois de la physique, ces lois qui, par leur perfection, suscitent l'envie des hommes et des législateurs. Imaginez donc : décider de tenir éloigné des courts le futur ex futur - je ne sais plus dans quel sens employer les deux mots - jeune prodige du tennis français pendant deux mois et demi, c'est comme décider d'autorité que la balle qui fut servie contre Gasquet s'arrêterait exactement sur la bande du filet et se maintiendrait sur l'arête pour un temps infini.

La sentence d'équilibriste donne une bien pâle idée de ce que devraient être, en toute occurrence, le droit et le respect dû à celui-ci. Car, enfin, de deux choses l'une (l'autre n'est pas encore le Soleil...) :

Ou le joueur, séduit par Pam', Pim ou Poum, a effectivement consommé de la cocaïne, et il doit être sanctionné à hauteur de son fait ; pour mémoire, on craignait fort justement, il y a peu, que c'en soit fini de la carrière du jeune Biterrois... Dura lex, sed lex...

Ou il n'a pas cédé à la poudre blanche, qu'il préfère voir sur le court plutôt que dans son nez, et il doit être lavé de toute condamnation ; en cas de doute ? Ah ! Certains petits hommes à grande responsabilité diraient qu'en chaque innocent sommeille un coupable en puissance et que, rien que pour cette raison, il faudrait punir, au moins par précaution... Je laisse à chacun se faire sa propre idée...

Le directeur technique national a affirmé que la Fédération londonienne avait été sage et avait su faire preuve de "mansuétude"... Balivernes ! La solution qui a été trouvée se niche exactement entre deux eaux, entre assez bien et un peu mauvais. C'est la pire qui soit : celle qui décrédibilise l'instance et, plus gravement, la règle.

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Commentaires
C
C'est exactement ce qui m'est venu à l'esprit quand j'ai entendu le verdict rendu par cette instance... <br /> <br /> La pénaliste que je suis ou que j'ai été a vu ses poils se hérisser !
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