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Objectif sport
28 mai 2009

Lettre à Marat, pour sa dernière corday

« Il n'y a pas grand chose à écrire sur les cinq dernières années » (http://www.sport.fr/tennis/ten/Safin-confirme-la-fin-de-sa-carriere-157170.shtm).
Tristesse de façade, renonciation feignasse et j’men foutisme en pente douce…
Donc c’est du Safin, pas la peine de se faire un dessin.
Marat quitte Roland Garros 2009 - pour ne pas dire « nous a quittés » - en livrant quelques rares coups énormes, ceux qui me faisaient penser que le terrain de tennis était trop court pour embrasser sa carcasse de bûcheron ultra stylé, ceux qui jaillissaient de son talent tels les rayons d’une gigantesque boule à facettes d’un dancefloor moscovite des années 90...
J’ai vu aussi émerger de sa confrontation avec J. Ouanna, autre tennisticoboxeur français tendance camionneur, zip compris, beaucoup des ombres qui se baladaient contre Santoro ou Norman (souvenez-vous, le suédois de l’année 2000, chiant comme la pluie et classieux comme un mec de Martina Hingis, sur la tête duquel le bon Gustavo dansa heureusement cette même année). Le genre d’ombres qui venaient voiler sa vista et lui faire jouer le coup à la con, rater des revers de cadet et autres replacements de marsouins.
Sache, cher Marat, qu’avoir frôlé l’hospitalisation d’office contre battling fab constitue pour ce dernier la seule chose valable dans son gigantesque palmarès d’éternel espoir français aussi vain qu’artificiellement gonflé par la presse hexagonale. C’est rien pour toi, c’est tout pour lui.
« L'homme est la mesure de toutes choses » : Fabrice est le décamètre roulant de la loose tennistique hexagonale.
Je crierais volontiers ma frustration de ne t’avoir vu davantage occire du suisse inexpressif impressionnant ou ralentir sur terre l’ascension du rambo majorquin.
Spassiba quand même, Marat. Parce que les coups de boutoirs à l’ogre Federer, un jour de demi à Melbourne où tu finis par avoir la peau du plus grand joueur de tous les temps. Parce que Flushing Meadows 2000, où insouciant, tu corrigeas l’homme de Tampa, histoire de lui montrer que ton talent fou valait bien sa robotique floridienne.
Allez, à la tienne, à tes *** coups de bourre en Davis Cup contre Grosjean, Gasquet et consorts, tes revers à deux mains qui plièrent Agassi dans tes toutes jeunes années.
Et à ta fin d’année, où tu vas nous livrer tes derniers tours de piste, où la soif de gigantisme tennistique te reviendra un peu, loin de l’Espagne de ton apprentissage de la balle jaune, où, à force de trimer comme un forçat, tu planifiais ton destin de rock star de l’ATP, à coup de préachat de vodka et de réservations de boites de nuit remplies de top models, histoire de ne pas finir comme le premier Pete venu, contemplant et serrant fort contre son coeur de morveux attardé les peluches glanées ici ou là lors de tournées dignes de VRP agoraphobes.
Do svidania et Vache zdorovie, vieu filou !

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