La preuve par Govou

Hypothèse du samedi matin, le croissant avalé : n'y aurait-il pas quelque injustice à ignorer l'impact de la blessure de Govou sur les résultats du groupe lyonnais ?

On se sent impuissant à redresser les esprits à ce point tordus, obnubilés par la déchéance de l'OL, une fin de règne tant fantasmée et aujourd'hui avenue, louée comme une occasion de faire revivre la Ligue 1 - on ne sait trop par quelle magie, d'ailleurs. Tout ce qui compte, ce sont les symptômes. Ce qui excite les gens, le mal du septuple champion de France et la place qu'il libère pour les autres. Les causes, elles, intéressent peu, parce qu'elles sont à contre-courant, qu'elles obligent à se tourner vers le passé au moment où on redécouvre que l'avenir n'est plus accaparé, écrit d'avance par l'équipe d'Aulas.

J'ai bien envie de rectifier le tir, mais à quoi bon ? Lyon avec ou sans Sidney Govou, ce serait donc la même chose... C'est étrange : les crises, réelles ou inventées, que le club a connues ces trois dernières années ont chaque fois coïncidé avec les blessures de l'ailier droit. Pur hasard ! L'absence d'un homme ne peut expliquer les défaites, pas à Lyon.

Attendons. Attendons de voir ce que seront les quatre derniers matchs de la saison si le Rhôdanien est titularisé. Et si 9 ou 10 points tombent dans l'escarcelle du champion sortant, il ne faudra pas oublier d'associer ce redressement au retour du capitaine.

Comments

[Charles]

Juste une petite digression sur l'absence "déséquilibrante" d'un joueur... Si je n'aime pas trop l'idée qu'une seule paire de jambes cramponnées peut soutenir, à elle seule, une équipe entière, le fait est là - comme par magie. Une autre illustration ? Hoarau ?

[Camille]

C'est vrai que ça parait logique, mais malgré tout, je ne peux m'empêcher de me réjouir pour le championnat. Aussi injuste soit-il pour Lyon, je trouve que cela rajoute un peu de piment en cette fin de saison.