Du melon en entrée

Hum... Tout est là : un café noir et sans sucre, l'amande glissée sous le chocolat, un croissant au beurre et le journal ; douceur nantaise, à jamais dans ma mémoire.

Le théâtre n'est pas très loin. C'est peut-être sa présence qui m'inspire ces courtes réflexions. Car force est de déplorer le comique - ou le dramatique, chacun appréciera - qu'on nous sert ce matin. Entre acteurs et imposteurs, morceaux choisis...

Cristiano Ronaldo, tout d'abord, reste égal à lui-même, sûr de son fait, gominé sur le terrain comme face à la presse écrite. Il revendique son bien, le ballon d'or, ni plus ni moins. On n'en attendait pas moins de celui qui se sert d'une enfance arrachée à sa famille comme d'une raison d'écraser les autres et de se dire uniquement redevable qu'à lui-même... Mouais... S'il est vrai qu'il ne rééditera peut-être plus de saison aussi complète que celle de l'an dernier, son sens conscient - ou inconscient ? - du mépris me donne à penser qu'il consitue plutôt le meilleur candidat pour la remise du melon d'or 2008...

Et puis, aussi, Lyon. J'ai lu des pages et des pages autour du mal qui est censé atteindre le champion ces dernières semaines. J'ai lu mille et une explications, parfois absurdes. Je n'ai, en revanche, jamais lu un expert rapprocher le tâtonnement lyonnais de la blessure de Govou. Comme s'il ne s'agissait que de coïncidence, et que celle-là n'était qu'anecdotique. Sidney Govou n'a généralement droit aux éloges que lorsqu'il livre des combats exceptionnels. On oublie peut-être trop son importance, pourtant démontrée l'an passé, à la même époque, lorsque l'OL essuyait déjà des salves de critiques. Il portait alors l'équipe à bout de bras. Mais hier comme aujourd'hui, son apport est mal mesuré ; hier, quand il brillait dans l'ombre d'un Benzema populaire et naissant, qui enfilait les buts comme des perles ; aujourd'hui, quand il s'absente et qu'on peine à s'en apercevoir...