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Objectif sport
29 octobre 2008

Des Marseillais chez moi

De toute évidence, la onzième journée de Ligue 1, plantée au beau milieu de la dernière semaine d'octobre, a une saveur particulière...

Bordeaux a montré ses prétentions hier face à un promu havrais sans grande capacité de réaction, et se rappelle aux bons souvenirs de ceux qui ne jurent que par Lyon et qui enterrent l'équipe du Président dans la précipitation, à la seule vue de ses prestations en Ligue des champions.

Le Mans, qui continue d'exercer sur moi comme une fascination, est en position de remonter sur le podium dès ce soir, l'équipe recevant une AJA lourdement déstabilisée par la blessure de son Polonais Jelen. Cette fascination est à peu près la même que celle qu'exerçait l'OL à ses débuts, avec davantage de prestige encore, de piment et de mérite. L'équipe a beau avoir été saignée pendant la trève estivale, les Manceaux, Gervinho et surtout Coutadeur, sont impressionnants. Mille bravo à la cellule de recrutement et à la formation. Un modèle.

Mais la journée ne serait pas si étrange pour moi si Nantes ne recevait pas Marseille ce soir. En dépit de leur grande faiblesse technique, les Canaris ont les moyens de faire mal à l'OM. Car les Jaunes sont faibles. J'ai promené mes deux yeux sur les terrains de la Jonelière et j'ai pu me rendre véritablement compte du problème. Si la plupart travaillent et écoutent, quelques-uns dégagent une impression nauséabonde d'indifférence totale au sort du club. Babovic ou Bagayoko ont passé le plus clair de leur temps à discuter les choix de l'entraîneur adjoint et à se plaindre d'on-ne-sait-quoi, plutôt que de rester concentrés comme De Freitas ou Klasnic, dont la qualité de la frappe de balle le situe définitivement au-dessus du lot ; ceux-là même qui ne montrent rien dans l'antre de la Beaujoire...

Mais, pour le salut de l'équipe, Elie Baup a choisi de privilégier le résultat à la manière, et c'est parce qu'ils ont formé un commando qu'ils ont fait le plein de points contre Valenciennes ou Grenoble, Bekamenga en chef de troupe. Le souci du beau jeu viendra après. Or, faire ainsi bloc et lutter comme si la défaite signifiait la disparition pourraient suffire pour déstabiliser la formation phocéenne.

A Marseille, où tout est trop facilement exagéré et où une mauvaise performance devient une catastrophe, la crise ne couve peut-être pas tout à fait. D'une certaine façon, Lyon et Marseille ont un peu ça en commun : on les dit vite en difficulté pour faire vendre ou donner dans le sensationnel, alors qu'ils pointent aux deux premières places du classement.
Cela dit, les Phocéens n'ont pas encore trouvé la stabilité qu'ils recherchent depuis quinze saisons, et pas seulement en raison de leurs errances défensives. A la façon des Parisiens, en somme. Et c'est peut-être ça qui fait dire qu'ils sont à la merci des Nantais ce soir. L'équipe propose un jeu trop décousu quand il lui faut du liant, une identité, une patte qui lui assure une mainmise sur les autres équipes. Car si l'on demande à quelqu'un ce qu'il retient de Marseille, c'est avant tout son imprévisibilité et son parcours en dents de scie, capable de flamber comme de s'éteindre à n'importe quel moment du match ou du championnat.

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